Jeu de Paume Court 1772 à Paris
(Wikimedia)
Le jeu de paume est pratiqué depuis près d'un millénaire. Initialement joué à main nue ou gantée de cuir, il est ensuite devenu un sport de raquettes. Il est l'ancêtre direct de la pelote basque, de la pelote valencienne, de la balle pelote, du jeu de balle au tambourin, du tennis et plus généralement de tous les sports de raquette. Le Britannique Walter Clapton Wingfield dépose un brevet le 23 février 1874 pour l’invention d’un nouveau sport : le sphairistike. De fait, Wingfield s’appuie sur le jeu de paume et l’invention du caoutchouc qui permet de réaliser des balles pouvant rebondir sur l’herbe. Le sphairistike est le chaînon manquant entre le jeu de paume et le tennis dont le nom vient d'ailleurs d'une mauvaise prononciation et écriture du mot « tenez » en vieux français par les Anglais. (« Tiens ! », en provençal 'tenes' que criait à son adversaire le lanceur de balle au départ d'un échange au jeu de paume. Quand les Anglais empruntèrent le jeu de paume et sa terminologie, ils entendirent « Tenes », d'où « tennis »).
Le jeu de paume a laissé nombre d'expressions dans la langue française :
« Épater la galerie » qui se disait alors lorsqu'un joueur réussissait un beau coup qui épatait les spectateurs regroupés dans la galerie couverte en surplomb entourant en partie la salle de jeu.
« Qui va à la chasse... perd sa place » vient de la notion de chasse (forme de gagne-terrain) pratiquée en courte paume aussi bien qu'en longue paume. À la fin de cette phase de jeu, les joueurs changent de côtés de terrain et le serveur perd sa place favorable (la source la plus probable de cette expression vient du chapitre 27 de la Genèse (Bible) où Jacob prend la place d'Esaü parti à la chasse pour recevoir la bénédiction de son père).
« Les enfants de la balle » On nommait ainsi les paumiers (fabricants des balles).
« Jeu de main, jeu de vilain » vient du fait qu'à l'époque, les pauvres ne pouvaient avoir de raquette, donc ils jouaient avec les mains, d'où l'expression.
« Prendre la balle au bond »
« Tomber à pic »
« Rester sur le carreau »
« Un bon lapin est un lapin mort »
« Chassé-croisé » deux chasses posées, traversez ! crie le marqueur ou le commissaire.